L’actualité rejoint les problèmes rencontrés par les élèves trans à l’école. Après le récent suicide d’une lycéenne trans, je vous propose plus d’éclaircissement sur leurs situations.

Les soucis fréquents à l’école

De nombreuses études confirment la montée en puissance des faits anti-LGBT dans le cadre scolaire. La transphobie se manifeste par un rejet ainsi que des agressions physiques pour la majorité des élèves trans.

Pour sa part, le Ministre de l’Education en la personne de Jean-Michel Blanquer a reconnu que la lutte contre le harcèlement des élèves LGBT doit gagner en renforcement. Une enquête auprès de 1 000 individus a démontré que plus de 86 % des personnes trans et intersexes questionnées ont ressenti du mal-être lors de leur scolarité.

Le motif principal souvent cité concerne la non-reconnaissance du prénom qu’elles ont choisi.

Des traitements différents

Même si l’école est le lieu où les élèves passent beaucoup de temps, c’est l’endroit où la reconnaissance est très réduite. La question est peu traitée voire pas du tout évoquée par l’institution scolaire.

L’école est peu impliquée. De leur côté, les enfants trans affichent un taux élevé de déscolarisation, en l’absence de la reconnaissance de la transidentité dans les établissements.

Un accompagnement peu encadré

Sans loi élaborée ni circulaire à l’échelle nationale, chaque responsable d’établissement doit gérer au cas par cas les demandes issues des élèves ou des familles. Le territoire affiche une inégalité de traitement regrettable.

Parfois, l’accompagnement des élèves-trans se fait avec bienveillance par l’équipe. Dans ce cas, l’établissement change les prénoms des jeunes qui en font la demande au niveau de tous les documents scolaires ainsi que les plateformes numériques.

Les documents scolaires incluent la carte de cantine, les listes d’émargement, entre autres.

Des lacunes en termes de formation

Le constat est le même selon les professionnels de l’école. En fait, l’institution n’offre pas suffisamment de formation sur le sujet de la transidentité.

En clair, les sujets ne sont pas encore prioritaires dans le débat éducatif, d’après Sophie Vénétitay du Snes-FSU, syndicaliste du secondaire. L’écoute des élèves et l’accompagnement nécessite une formation adaptée dans le cas des trans.

Les sites ministériels diffusent des ressources. Néanmoins, ils ne sont pas suffisamment formatifs et le manque d’informations est flagrant.

Il serait beaucoup plus judicieux si des associations se chargent de la sensibilisation dans les lycées ou la discrimination des élèves trans sont présentes. Les initiatives sont plutôt locales pour l’information et les actions éducatives dédiées.

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Crédit Photo : franceinter.fr & komitid.fr

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