Je vous propose d’en savoir plus sur une méthode subversive qui promet d’agir sur l’orientation sexuelle d’un individu. De nos jours, les traumatismes sont encore présents chez les individus concernés.

Le public cible de la thérapie de conversion

Les LGBT sont bien entendu visés par cette méthode totalitaire, discriminatoire et sans aucun fondement scientifique. La thérapie de conversion s’adresse aux populations homosexuelles, bisexuelles.

Les transgenres font aussi partie du lot. Le but final est de les mener vers l’hétérosexualité pour un ordre moral soi-disant religieux, afin de procurer plus de sérieux à la démarche.

Les dérives nombreuses dans l’Histoire

Elle comprend de multiples dérapages. Le corps médical a longtemps classé les populations LGBT comme des malades mentaux.

Le traitement approprié selon divers spécialistes serait la thérapie de conversion. Au début du 20ème siècle, les tentatives de changement d’orientation sexuelle reposaient sur des techniques agressives comme la lobotomie et la sismothérapie.

D’autres techniques tablent sur des stimulis dans les années 1970. Les promoteurs des thérapies de conversion s’appuient sur de prétendus arguments scientifiques relevant de la psychanalyse.

Selon eux, les homosexuels demeurent bloqués à un stade infantile et ne parviennent pas à atteindre le stade de maturité propre à l’hétérosexualité. Pourtant, le renommé père de la psychanalyse, à travers Sigmund Freud, a écrit à la mère d’un garçon gay que son cas ne relevait aucunement d’une maladie quelconque.

Il a explicitement dédramatisé son diagnostic concernant un sujet considéré à l’époque comme un patient.

Les victoires des années 1990

Il a fallu patienter jusqu’aux années 1990 pour dénigrer ces pseudo-thérapies qui sont le fait de pseudo-sciences, sans aucune base scientifique notoire. A compter de ces années, un consensus scientifique a défini stricto sensu que l’homosexualité n’est pas assimilable à une maladie mentale.

En réalité, les thérapies de conversion ont même provoqué des conséquences néfastes sur les victimes de ces pratiques ignobles et inhumaines.

Les risques inhérents aux thérapies de conversion

De nombreux cas de suicide sont enregistrés. Ils résultent des stigmatisations, des violences, des préjudices et autres discriminations homophobes.

Une autre forme de risque constatée porte sur une profonde détresse psychologique. Certaines thérapies de conversion relèvent de conseillers religieux, voire des thérapeutes séculiers.

En 2019, l’Association pour la prévention de la torture a mis en avant un guide de monitoring traitant de la sécurité des personnes LGBTIQ en privation de liberté. Le guide détaille la nocivité et l’inefficacité des thérapies de conversion.

Crédit Photo : hrw.org & franceculture.fr