Le travesti traverse les fêtes sans en savoir davantage sur l’histoire de cette transformation vestimentaire. Je vous dévoile quelques infos à ce sujet.

Le travestissement via les artifices du genre

Le travestissement porte à la fois sur les modalités de construction et de déconstruction sociale des identités. Le spectacle est le lieu privilégié à travers le cabaret et le cinéma.

De nombreux films proposent des héros travestis pour ne citer que Mrs Doubfire ou encore Some Like it Hot. Au niveau de l’espace social, les drag queens affichent de manière ostentatoire la caricature du modèle ultra-féminin.

Ils contredisent l’identité naturelle assignée au genre.

La définition du travestissement

Il est considéré comme l’adoption des habits de l’autre genre. Il rassemble des phénomènes parfois communs, souvent en marge de la société.

Ils évoluent suivant les époques et les contextes culturels. Le lien est constaté avec le port de vêtements qui construisent les identités de genre.

Il traduit le rituel de l’habit à titre d’acte social.

La terminologie en question

Le mot travestissement n’est pas vraiment nuancé dans la langue de Molière. La langue anglaise propose davantage de polysémie.

Le mot cross-dressing porte sur un changement d’habit de façon occasionnelle. Quant au transvestim, il marque un désir de passage identitaire voire une pratique fréquente.

Au  niveau de la typologie, il faut citer trois catégories de travestissement. Cela implique le travestissement ludique, le travestissement transgressif.

Le travestissement ludique est largement pratiqué lors du carnaval ou des fêtes à thème.

Le travestissement à travers les âges

Le travestissement de commodité est observé chez certains peuples comme en Afghanistan. Afin de compenser l’absence d’un fils dans une fratrie, le Bacha Posh consiste à habiller les fillettes en garçon.

Au Moyen-Age, les saintes travesties sont habillées en homme pour faire partie de pèlerinages.

Le travestissement transgressif en question

C’est une forme de contestation afin de subvertir les assignations identitaires. Souvent, cela passe par la parodie à travers des actes de performance.

Ainsi, la pratique drag revient à se défaire du genre imposé par le vêtement et par des actes corporels de transformation. L’habit est l’outil de l’acte politique subversif.

Il faut se rappeler le phénomène Conchita Wurtz qui arbore à la fois la barbe masculine et les traits féminins via le maquillage, les cheveux longs permanentés. De nombreuses questions sont liées à l’identité de genre à travers la dissociation des vêtements portés.

Cela implique les couleurs réservées aux filles et aux garçons ainsi que les jouets quand ils sont encore dans l’âge tendre. Retrouvez plus de sujets ici.

Crédit Photo : timeout.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *